vous présente


LE MARDI

20 MARS 2007

À
20 H
CINÉMA LE CYRANO


BARAKAT !

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Un film de Djamila Sahraoui (France, 2006)
Avec : Rachida Brakni, Fettouma Bouamari, Zahir Bouzerar…



    Algérie, dans les années 1990. Amel est médecin urgentiste à l’hôpital. Elle s’efforce d’exercer son métier et de vivre sa vie de jeune femme, malgré la guerre civile qui fait rage entre les islamistes et l’armée.
Un soir, de retour chez elle après une garde, Amel constate la disparition de son mari journaliste. Devant l’indifférence et l’inertie des autorités, elle décide de partir à sa recherche. Elle est accompagnée de Khadidja, infirmière énergique et gouailleuse qui, dans sa jeunesse, s’est illustrée dans les combats pour l’indépendance.
Au fil d’un périple incertain et périlleux, les deux femmes vont se découvrir l’une l’autre, en même temps qu’elles se confronteront aux hommes de leur pays...

    Pour la réalisatrice, venue du documentaire, ce film est avant tout le portrait de deux femmes qui réagissent face à l’adversité, qui avancent sans s’apitoyer sur elles-mêmes, qui transgressent, qui se révoltent.

    "Barakat !" a obtenu le prix du meilleur film arabe lors de la 30ème édition du Festival international du Caire.


Pour aller plus loin...

- Le site officiel du film

- Le site du Festival du film du Caire (en anglais)

- La critique du Monde
"Barakat !"
LE MONDE | 13.09.06 | 
    En Algérie, dans les années 1990." Le carton tout au début du film a prévenu, Barakat ! revient sur cette guerre dont l'histoire n'a pas encore été écrite mais dont la fiction s'est déjà plusieurs fois emparée. Djamila Sharoui, cinéaste algérienne, veut, en ce premier long métrage, montrer ce que ces années ont fait aux femmes. Elle en a choisi deux, une jeune médecin, Amel (Rachida Brakhni), qui part à la recherche de son mari journaliste, et une ancienne combattante du FLN, Khadidja (Fettouma Bouamari). En posant ainsi ses jalons comme autant de notes de bas de page, en laissant un moment croire que ses deux héroïnes sont avant tout un échantillon représentatif de l'histoire des femmes algériennes, Djamila Sharoui inquiète.
    Il faut surmonter ce malaise, car le film prend bientôt un tour assez inattendu. Certes, la violence et la terreur inhérente à la période ne se dissiperont jamais tout à fait (et pourquoi le devraient-elles ?), mais après la rencontre des deux femmes avec un groupe de maquisards islamistes, le ton se fait plus élégiaque. Relâchées, Amel et Khadidja errent dans la campagne, rencontrent un vieux paysan dont la vie a été ruinée par le conflit et regagnent lentement mais sûrement leur vie quotidienne. Mis en scène très simplement, avec un grand respect pour ses excellents interprètes, Barakat ! finit par évoquer très justement une grande tristesse, à peine teintée de colère.